DIY

Do it yourself (DIY) est une appellation, dont une traduction littérale en français serait « Faites-le vous-même », « Faites-le par vous-même », qui désigne à la fois :

• certains musiciens ou mouvements culturels ;
• des activités visant à créer des objets de la vie courante, des objets technologiques ou des objets artistiques, généralement de façon artisanale.

En 2007, la croissance des ressources de DIY en ligne est en forte progression, et le nombre de propriétaires ayant un blog à propos de leur propre expérience ne cesse de croître de même que les sites web DIY d'organisations.

Qu'est ce que c'est ?

Le DIY c’est un état d’esprit, souvent lié à l’univers féminin, et colporté par de nombreuses blogueuses. C’est une manière de créer soit même ses objets, bijoux et déco, de faire du recyclage, de se démarquer des autres en ayant des créations uniques, de se faire plaisir, de customiser ses objets, c’est presque une philosophie de vie finalement.

• Toute activité où l'on n'est pas seulement spectateur ou consommateur.
• Participer, et échanger ses connaissances, sa culture, son information, débattre et décider par exemple sur une encyclopédie libre, telle Wikipédia.
• Partager et diffuser son travail de traduction d'un média numérique (seul ou à l'aide d'un fansub), pour les films, séries d'animation. Et même pour les livres, bandes dessinées, manga, c'est la scanlation… Grâce à Internet et aux logiciels libres, par exemple MKVToolNix et Subtitle Editor, c'est devenu une pratique courante, mondiale et accessible à tous.
• Toute activité créatrice ; exemples : l'artisanat, ou la notion de création, avant l'ère industrielle.
• Tout recyclage, consumériste, technologique ou culturel.
• L'auto-édition de livres, magazines, bandes dessinées et de remplacement.
• Les groupes ou artistes solo libérant leur musique (musique libre) ou la finançant sans les maisons de disques.
• La culture de la cassette, et de la copie « privée » ou plus dans la culture punk.
• La création artisanale comme le tricot, la couture, les bijoux faits à la main, la céramique, etc.
• En informatique, les logiciels libres, ou le hack. Exemple : Jerry Do-It-Together.
• Dans le façonnage d'objets, les fab labs.
• En comédie, le détournement situationniste, ou tout simplement toute parodie.
• Beaucoup d'activité créatrice pour enfants.
• L'autorégulation, l'auto-organisation, la démocratie directe.
• La conception libre de médicaments

Histoire du DIY

Depuis la préhistoire l’homme fait par lui-même pour façonner son environnement. Mais le DIY désigne, non pas l’ère où tout le monde est artisan par obligation, mais l’ère où chacun peut devenir artisan par choix. Lors de la première révolution industrielle, la société de l’agriculture et de l’artisanat bascule vers une société commerciale et industrielle, qui fait naître des contre-courants, dont une drôle de communauté : les « Shakers ». Anglais, les Shakers sont les premiers à avoir érigé le DIY comme ciment de leur communauté. Ils créent des outils et machines spécifiques pour fabriquer eux-mêmes tous les objets du quotidien (des meubles aux vêtements).

Après les hippies dans les années 60, le mouvement punk s’est construit sur la base d’un idéal d’autonomie par rapport au système dominant.
Le DIY punk a donné naissance à de nouveaux circuits alternatifs, avec notamment les fanzines, ces petites publications réalisées par des amateurs (au sens premier du terme, « ceux qui aiment »), des magazines réalisés par les fans. Portant sur divers sujets, principalement la science-fiction, le skateboard, le rock ou les bandes dessinées, ces magazines traduisent la volonté de créer sa propre culture via ses propres moyens de production (rudimentaires).

L’apparition du numérique a donné un nouveau souffle à ces divers modes d’action et de pensée, notamment par le rapprochement des logiques DIY et Open Source actuelles. Celles-ci interrogent plus encore nos modèles économiques et la nature même des objets qui nous entourent, en pensant des architectures plus ouvertes, modulaires et évolutives à l’image de l’univers logiciel.

Dimension politique
Au-delà d'une simple volonté de récupération, le mouvement Do It Yourself (il ne s'agit pas d'un mouvement constitué) se voit comme une alternative politique en opposition au monde d'ultra-consommation dans lequel il baigne. Ses membres sont ainsi souvent liés à l'anarchisme, l'autogestion et aux mouvements squat et punk. Le besoin de créer, d'avoir une certaine indépendance par rapport à l'industrie et aux grands groupes commerciaux, de retrouver un savoir-faire abandonné les pousse à trouver des solutions pour faire le maximum de choses par eux-mêmes, en opposition à la marchandisation dominante, tout en recherchant la gratuité ou les prix faibles.

Les survivalistes ainsi que les populations défavorisées du monde entier sont aussi adeptes du DIY, dont certains sont engagés politiquement et d'autres non.

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[source: http://www.qamaqi.com/blog/la-fabuleuse-histoire-du-diy/; http://www.1001crea.com/astuces-diy/diy-quest-ce-que-cest-57; https://fr.wikipedia.org/wiki/Do_it_yourself]

Clotilde Decaux

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